Eric Dussart et Hugo Chaufour, conducteurs d’engins chez Lheureuxloc

Eric Dussart et Hugo Chaufour, conducteurs d’engins chez Lheureuxloc traitement de sol

À travers les regards croisés d’Eric Dussart, conducteur d’engins expérimenté sur le point de prendre sa retraite, et de Hugo Chaufour, jeune recrue passionnée, Lheureuxloc vous emmène au cœur d’un métier en pleine évolution : le traitement de sol. Témoignages.

Eric, en quelle année êtes-vous entré dans l’entreprise ?

Je suis arrivé dans le groupe Lheureux en 2016 en tant que conducteur d’engins, mais je cumule 40 ans d’expérience dans le domaine. Aujourd’hui, à 60 ans, je m’apprête à partir en retraite à la fin de l’année. Une belle page qui se tourne.

fiche métier Eric Dussart, conducteurs d’engins de travaux publics

En quoi consiste le traitement des sols ? Pouvez-vous nous en dire plus sur la spécificité de votre métier ?

Le traitement de sol améliore les propriétés d’un terrain (assèchement, portance, stabilité ou étanchéité) en y injectant des liants comme la chaux, le ciment ou la bentonite.

La chaux (vive ou hydratée) assèche et modifie les sols argileux et réduit leur teneur en eau et plasticité. 

Le ciment, appliqué ensuite, durcit le mélange jusqu’à former une structure solide et résistante, comparable à une dalle.

La bentonite, utilisée en mélange ou en colonne, assure, elle, l’étanchéité des bassins ou décharges,.

Chaque projet débute par une analyse laboratoire : le sol est testé et le type de traitement (liant, dosage, mélange) recommandé et ajusté en continu par un suivi rigoureux . Les conducteurs d’engins et techniciens orchestrent la préparation, le malaxage, le compactage et la cure selon les prescriptions, en lien permanent avec le laboratoire.

 

« En résumé, le traitement de sol marie chimie des matériaux et génie mécanique : de la conception en laboratoire à l’exécution technique sur le terrain, chaque étape est essentielle pour garantir des ouvrages solides, durables et respectueux de l’environnement. »

 

Exemple concret : un dernier chantier à Saint-Christophe (Vendée)

Sur le site d’une installation de stockage, près de La Roche-sur-Yon, un bassin de décantation a dû être étanchéifié. L’équipe a utilisé une bentonite de haute qualité, bétonnée in situ avec du sol existant, puis compactée selon les prescriptions. Grâce à la forte capacité de gonflement de la bentonite, le bassin devient imperméable, évitant toute infiltration dans le sous-sol, et sécurisant parfaitement les rejets contenus dans ce bassin.

Retrouvez notre savoir-faire en matière de traitement de sols

 

À quels chantiers emblématiques avez-vous participé ?

L’entreprise a une dimension nationale, et nous avons la chance d’intervenir régulièrement en outre-mer. Deux chantiers m’ont particulièrement marqué : la remise aux normes d’une déchetterie à La Réunion et la réalisation des bases d’éoliennes au pied de la montagne Pelée en Martinique. Des environnements exceptionnels et des défis techniques passionnants.

Quelles évolutions techniques importantes avez-vous constatées au cours de votre carrière de conducteur d’engin ?

On pourrait dire qu’on est passé de la 2CV à la Rolls ! En 40 ans, l’évolution a été incroyable : les machines sont aujourd’hui beaucoup plus confortables, climatisées, équipées de radios, de caméras, et bien plus sécurisées.

Les matériaux et les process aussi ont changé. Les chaux que nous utilisons sont plus performantes, ce qui nous permet d’adapter précisément notre travail aux exigences des cahiers des charges. Et les temps de cure ont été spectaculairement réduits : il fallait auparavant attendre 21 jours pour le ciment ; aujourd’hui, seulement 4 jours suffisent.

Hugo, depuis quand avez-vous intégré l’entreprise ?

Je suis arrivé chez Lheureuxloc le 25 février 2025. J’ai 21 ans. J’ai d’abord passé du temps en observation avec Eric pour comprendre comment fonctionnaient les chantiers, les machines, et la dynamique de travail.

Hugo Chaufour, conducteurs d’engins en traitement de sol

Les formations que vous avez suivies sont-elles très différentes de celles d’Eric ?

Oui, c’est assez différent. Eric a appris sur le terrain, en évoluant au fil de l’expérience. De mon côté, j’ai suivi un BEP de conducteur d’engins en alternance avant de rejoindre l’entreprise. Mais c’est vraiment sur les chantiers que l’on affine sa pratique.

Comment s’est passée votre intégration dans l’entreprise ?

J’ai eu la chance d’être accompagné directement par Eric sur mes premiers chantiers. Progressivement, il m’a donné davantage d’autonomie et de responsabilités. Cela m’a permis de bien m’adapter aux machines et à l’organisation globale des chantiers.

Quels types d’engins conduisez-vous ? L’apprentissage est-il long pour connaître les spécificités de chacun ?

Chez Lheureuxloc, nous avons 7 ateliers de traitement, chacun composé de plusieurs engins : un malaxeur, un compacteur, une niveleuse et un épandeur. Chaque machine étant spécifique à une tâche, je dois connaître les particularités de chacune. 

A l’école, j’ai reçu des premiers enseignements sur l’utilisation d’une niveleuse. Pour le reste j’ai appris en particulier à manier un malaxeur Wirtgen à travers les chantiers opérés par l’entreprise. Au début, il existe de nombreux paramètres techniques à assimiler sans oublier les types de matériaux, ce pour arriver à une fin de chantier très propre et optimale pour le futur.

Outre le chantier proprement dit, les machines exigent beaucoup d’entretien vu le ciment et la chaux qu’elles utilisent. Nous n’avons pas le droit à l’erreur : un malaxeur en location sur travaux doit toujours être opérationnel et ne jamais tomber en panne.

 

« Dans cet apprentissage, je peux compter sur Eric, le doyen du traitement de sol chez Lheureuxloc. Il nous observe et nous aide à nous améliorer. Il a la bonne manière de bien enseigner et reste toujours dans un discours positif. »

Par rapport aux formations théoriques, est-ce important de pouvoir compter sur un ancien ?

Absolument. Eric a une vision du travail qu’on ne peut pas acquérir en formation. Il sait anticiper les étapes et il voit mieux le travail en amont, optimiser les préparations, et faciliter le travail pour l’ensemble de l’équipe. C’est un atout énorme pour progresser rapidement.

Avez-vous une anecdote sur un aspect que vous ne soupçonniez pas avant d’entrer dans l’entreprise ?

J’ai beaucoup appris sur l’entretien mécanique des machines — bien au-delà de leur simple conduite. Ce sont des connaissances précieuses pour comprendre l’ensemble du matériel.

Et puis, en plus de la technique, Eric m’a transmis de nombreuses clés pour bien gérer les relations sur le chantier, aussi bien avec les responsables des entreprises partenaires qu’avec les autres conducteurs.

Quels projets à venir vous motivent particulièrement ?

Cet été, nous participerons à la réfection de la piste 1 de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, un chantier d’envergure et très stimulant.

Comment voyez-vous l’avenir du métier ?

Le matériel continue d’évoluer à grande vitesse. Nous devrions recevoir bientôt une nouvelle machine de traitement de sol. La marque de référence de notre épandeur a été rachetée par un grand constructeur de machines agricoles : on s’oriente vers un croisement de plus en plus marqué entre les technologies du BTP et de l’agriculture.

Du côté des chantiers, le canal du Nord constitue un gros et intéressant projet pour plusieurs années…

 

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fiche métier : le traitement de sol, location d'engins de chantier

 

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